Depuis le début du semi-confinement, notre rédaction organise de nombreuses conférences et discussions en ligne. L’occasion de maintenir ce lien direct tissé entre vous, des experts et nos journalistes. Depuis le mois de mars, 63 événements ont eu lieu sur notre site internet. Ces nouveaux formats se sont imposés comme une nouvelle force journalistique et nous
Depuis le début du semi-confinement, notre rédaction organise de nombreuses conférences et discussions en ligne. L’occasion de maintenir ce lien direct tissé entre vous, des experts et nos journalistes. Depuis le mois de mars, 63 événements ont eu lieu sur notre site internet. Ces nouveaux formats se sont imposés comme une nouvelle force journalistique et nous allons les renforcer même après la fin de la pandémie. L’intensité de ces échanges nous montre qu’il est toujours possible de tirer du positif d’une période aussi sombre que celle que nous traversons.
Mercredi dernier, c’est l’astrophysicien et écologiste Hubert Reeves qui s’est prêté à cet exercice à la suite de la sortie de son livre La Fureur de vivre. La discussion a pris la forme d’un chat en ligne, soit une discussion textuelle en direct entre nos lecteurs et une personnalité. Lors d’un chat, nous transmettons vos questions à l’invité, qui y répond librement depuis chez lui, derrière son ordinateur. Notre rôle est minime: nous nous voyons comme un simple canal de transmission. Un tel événement dure généralement une heure: un vrai marathon tant les questions sont nombreuses.
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Un format sans fard
Dans le cas d’Hubert Reeves, 88 ans, nous avons opté pour un autre procédé. Nous l’avons appelé au téléphone pour lui lire vos questions et nous avons ensuite saisi ses réponses en direct. Un échange simple avec une personnalité qui – je tenais à vous le dire – est aussi sympathique et agréable que l’image que l’on peut s’en faire. Le résultat: une interview de 30 questions-réponses. Pour quelle audience? Sur Facebook uniquement, plus de 15 000 partages, 750 commentaires et pas moins de 800 000 personnes ayant vu la publication.
Ce succès peut s’expliquer par trois raisons: la popularité d’Hubert Reeves, ce sage scientifique qui se montre toujours positif, le format journalistique choisi, sans fard, permettant un lien direct entre les lecteurs et l’expert, et, bien sûr, le contenu de cette interview participative dont nous vous proposons ici des extraits.
Pour clore l’année, nous avons déjà recueilli 240 inscriptions autour d’un cours en ligne pour réaliser son premier film documentaire. Nous prévoyons aussi un débat filmé autour de la 5G avec Philippe Nantermod et Dominique Bourg, une initiation aux échecs avec le numéro un suisse et une discussion avec l’association Stop Suicide, qui aura 20 ans cette année. Pour y participer, rendez-vous sur www.letemps.ch/evenements
Lionel: Comment donner envie à un enfant de s’intéresser à la sauvegarde de notre planète?
Hubert Reeves: Pour donner à un enfant l’envie de s’intéresser à notre biodiversité, il faut l’emmener, même très petit, dans la nature, pour qu’il la voie, la sente, la vive. Cette expérience sera pour lui un enrichissement durant toute sa vie.
Frédérique: Quels sont les leviers sur lesquels agir, en tant que société, pour devenir plus durable?
Un aspect important est de relever qu’aujourd’hui, dans les médias, on raconte souvent ce qui va mal et assez peu ce qui va bien. C’est mauvais pour le moral. Il faut aussi se concentrer sur ce qui va bien, pour que les gens restent mobilisés et confiants. Le but de tout cela est de garder notre Terre habitable et agréable pour nos enfants et petits-enfants. Ce but n’est pas fichu. Il est menacé, oui, mais personne ne connaît l’avenir.
Laure: Quelle est votre opinion sur une intelligence créatrice, un Dieu?
Sur le plan scientifique, la nature est extrêmement intelligente. Je pense qu’elle est infiniment plus intelligente que nous. Maintenant, si la question est de savoir si un grand architecte est présent… Je ne crois pas au hasard, mais c’est une opinion personnelle. Je pense qu’il y a une présence intelligente. Mais quelle est-elle? Je n’en sais rien mais cela m’intéresse énormément!
Joséphine, 10 ans: Y aurait-il une autre planète où nous pourrions vivre si la nôtre devenait trop abîmée?
On découvre régulièrement de nouvelles planètes, notamment grâce aux Suisses Michel Mayor et Didier Queloz, qui ont trouvé la première planète extrasolaire en 1995. Mais on ne connaît toujours pas d’autres planètes habitables. Et de toute façon, elles sont aujourd’hui trop éloignées de nous. Pour y aller, il faudrait plusieurs dizaines de milliers d’années…
Hervé: Quel est le sens de la vie?
Voilà une question intéressante! Je pense qu’aujourd’hui, sachant que la vie est menacée sur la Terre, à cause des problèmes écologiques, un vrai but dans la vie serait de la garder habitable. C’est-à-dire que le sens d’une vie pourrait être, pour quelqu’un qui se demande aujourd’hui quoi faire de la sienne, de sauver la vie sur notre planète. Voilà une question prioritaire qui pourrait donner un sens à la vie.
Retrouvez l’intégralité de cette interview sur notre site
Des questions? Des envies? Des remarques? Vous pouvez écrire directement à notre journaliste et responsable des événements, Cédric Garrofé, à cette adresse: [email protected]
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